Il y a des coups de cœur qui laissent dans la vie des traces indélébiles. C’est l’effet qu’a eu Bali dans la mienne, la première fois que j’ai posé mes pieds sur son sol, en mai 2017.
La magie de Bali
Est-ce la gentillesse des gens qui y vivent, l’odeur des frangipaniers en fleurs qui embaument les rues, les offrandes qui jonchent le sol un peu partout ou la beauté des rizières qui me font aimer cette île avec autant d’ardeur ? Probablement un petit mélange de tout ça, mais une chose est sûre : « l’île des Dieux » a marqué mon cœur à jamais.
J’ai eu la chance d’y retourner deux fois depuis et, à chaque fois, c’est un peu comme rentrer à la maison. Pour moi, il y a de la magie dans l’air là-bas, et je ressens très fort son appel. Je m’y sens LIBRE, ANCRÉE et APAISÉE. Et ça me donne l’élan nécessaire pour tâcher de l’être le reste de l’année !
J’ai hésité avant d’écrire sur Bali
Il est évident que cette petite île indonésienne n’a nullement besoin de publicité pour attirer les foules… et c’est d’ailleurs là le problème. Je ne t’apprends rien si je te dis que le tourisme de masse détruit tout sur son passage. Et Bali ne fait pas exception, bien au contraire.
Alors quiconque aime sincèrement Bali peut parfois ressentir l’envie de garder pour soi les secrets qu’elle recèle et de ne pas trop vanter ses charmes dans l’espoir de préserver sa beauté, déjà bien écorchée. Mais je crois qu’il y a deux façons de voyager : en ne respectant rien et en vibrant avec méfiance et négativité, ou bien en découvrant tout avec des yeux d’enfant, dans le respect et le cœur grand ouvert.
N’ayant aucun doute que tu fais partie de cette deuxième catégorie (!), j’ai finalement eu envie de te partager dans cet article (et dans les suivants) mes meilleurs souvenirs et mes bonnes adresses, en espérant que si ton cœur (et tes finances) t’emmènent un jour à Bali, tu en feras bon usage !
Ce qui m’a le plus marquée à Bali
D’abord, la gentillesse des gens
C’est ce qui m’a vraiment touché lors de mes séjours là-bas. La première fois avec Steven, on était presque méfiants. Habitués à la vie parisienne et à sa sursollicitation morose, voire agressive, on n’était clairement plus habitués à un intérêt sincère et à une gentillesse aussi spontanée que celle des Balinais. Bon, bien sûr, il y a des abrutis partout, à Bali aussi j’imagine, mais là-bas, il faut vraiment les chercher pour les trouver ! Et je vous mets au défi de tomber sur quelqu’un qui ne vous retournera pas votre sourire !
Ensuite, la spiritualité
Elle est partout à Bali. Que l’on soit religieux ou non, il est difficile de ne pas être touché par la beauté de leurs rituels et de leurs cérémonies. C’est coloré, chorégraphié et fascinant à observer.
On voit d’ailleurs partout dans les rues (mais aussi sur les temples, dans les voitures, devant les maisons, dans les rizières et près des cascades…) des petits paniers en feuilles de palmier, appelés « canang sari ».
Les Balinais y déposent des pétales de fleurs, de l’encens, un peu de riz, et même des bonbons et des petits gâteaux, pour calmer les démons, mais surtout pour honorer les dieux, et demander leur protection, ainsi que la paix dans le monde.
Ils sont un symbole fort de l’identité culturelle et religieuse de Bali et contribuent sans aucun doute à sa magie.
Justement, on ne l’appelle pas l’île des Dieux pour rien, car ils sont vraiment partout !
Ganesh, le dieu à la tête d’éléphant (pour qui j’ai un petit faible) est carrément omniprésent. On croise des statues à son effigie des dizaines de fois par jour. Il est présent à l’entrée de la plupart des maisons et des hôtels, car il est le dieu protecteur, qui supprime les obstacles. Il est aussi (et entre autres) le dieu de l’éducation, de la sagesse et de l’intelligence. Rien que ça !
J’ai développé une affection toute particulière pour lui, et le fait qu’il soit à demi éléphant y est sûrement pour quelque chose ! Les statues le représentant sont toutes plus belles les unes que les autres, certaines pas plus grandes qu’une phalange, d’autres mesurant plusieurs mètres !
La beauté des paysages
Partout sur l’île, la végétation est luxuriante, les fleurs et les plantes tropicales colorées lui donnent un charme fou, typique de cette région du monde.
Mais Bali est bien sûr principalement connue pour ses rizières et l’on comprend pourquoi ! Les rizières en cascades que l’on voit sur les cartes postales sont à couper le souffle, mais même les rizières plus modestes, que l’on croise un peu partout, ont un charme bien à elles.
Je vous conseille d’ailleurs de vous lever tôt pour voir le soleil se lever et profiter de l’atmosphère si spéciale qui se dégage dans l’air à cette heure-là. C’est devenu ma petite tradition lors de mon dernier voyage : me lever à 6 heures (le décalage horaire et l’excitation d’être de retour m’ont sûrement aidée) et marcher seule dans les rizières autour de l’hôtel. Un moment unique. Une connexion avec l’île et l’instant présent où je me suis sentie extrêmement privilégiée.
Par contre, si vous allez à Bali pour ses plages paradisiaques, vous pourriez être déçus, surtout en fonction de la période de l’année. Déjà, le sable est noir sur une partie d’entre elles. Moi j’adore, mais c’est vrai que ça peut surprendre si l’on s’attend à voir partout le sable fin et blanc des cartes postales. Et puis surtout parce que, principalement pendant la saison des pluies, certaines sont recouvertes de déchets. Il faut le voir pour le croire.
Personnellement, je suis « heureuse » de l’avoir vu, car ça remet les idées en place, et ça donne clairement la motivation pour voyager autrement. Après, lors de mon dernier voyage, j’ai trouvé les plages nettement plus propres que lors des deux précédents. Les choses bougent donc. (Je t’en reparlerai dans un futur article). Certaines plages sont idéales si tu aimes surfer (dans le sud de l’île principalement, appelé le Bukit.) Et dans tous les cas, les couchers de soleil y sont magnifiques.
À Bali, il y a aussi des cascades à couper le souffle et des volcans superbes : le mont Batur, le mont Batukaru, le mont Agung (entré en éruption en 2019). De très belles randonnées à faire ! (Je te raconterai celle que j’ai faite au mont Batur dans un prochain article).
Il y en a donc pour tous les goûts à Bali ! Et en parlant de goûts…
Le bonheur est dans l’assiette !
Les délices culinaires de Bali valent le détour. Franchement, j’ai rarement mangé aussi beau et bon qu’à Bali. Tu y trouveras les plats traditionnels comme le « nasi goreng » (riz frit + légumes) ou le « gado gado » (salade avec plein de choses dedans) à déguster pour 1 ou 2 euros dans les « warungs » (petits restaurants tenus par des locaux), mais également les plats les plus « instagrammables » au monde ! Un peu plus chers certes, mais toujours incomparables avec nos prix français, très joliment présentés et pleins de couleurs. Et Bali est incontestablement la reine des « smoothie bowls« !
C’est également très facile de manger là-bas quand on est végétarien ou vegan, et les restaurants sont tous plus jolis les uns que les autres, avec bien souvent une terrasse avec vue sur la jungle ou les rizières. Je te prépare d’ailleurs un article avec une petite liste d’endroits que j’ai particulièrement aimés, et dont tu me diras des nouvelles si tu es de passage !
INFOS (plus ou moins) UTILES
SUR BALI
⇸ Il y a plus de 7 heures de décalage horaire en hiver, et plus de 6 heures en été.
⇸ Le climat est tropical.
Il fait donc humide et chaud toute l’année. En parlant d’humidité, nous y sommes allés deux fois pendant la saison des pluies, et nous avons été heureusement surpris ! Il pleuvait régulièrement la nuit (pas trop gênant, du coup), quasiment pas la journée, et ça ne durait jamais bien longtemps. Et puis quand il fait presque 30 degrés dehors, c’est tout de suite moins ennuyeux quand il pleut. On était donc très loin de l’image que je m’étais faite de la mousson ! Même si, quand il pleut, c’est à torrent ! De mon expérience tout du moins, c’est carrément un bon plan d’y aller à cette période-là, car il y a moins de monde, et c’est moins cher qu’en haute saison.
⇸ Les Balinais apprennent l’indonésien à l’école et parlent balinais entre eux, mais ils pratiquent aussi très bien anglais, mis à part dans les terres et les petits villages. Il est donc facile de communiquer avec eux, d’autant qu’ils sont souvent contents d’échanger quelques mots.
⇸ Pour vous déplacer, je vous conseille vivement de louer un scooter ! Les prix sont dérisoires, et c’est à mes yeux la meilleure façon de visiter l’île. Et si, comme moi, vous aimez l’aventure et sortir des sentiers battus, le scooter est fait pour vous ! Passé l’appréhension des débuts (surtout si vous n’en avez jamais conduit), le sentiment de liberté est incomparable et prend vite le dessus sur le reste ! Les Balinais conduisent bien, et le klaxon est utilisé pour prévenir, mais jamais pour se plaindre.
Attention, cependant, sur les îles Nusa, où les routes sont nettement plus cahoteuses. En tout cas, c’était le cas en 2017, car je n’y suis pas retournée depuis. Sinon, de nombreux chauffeurs privés offrent leurs services (il faut négocier) et des applications comme Uber fonctionnent aussi, si vous avez une connexion.
Soyez prudents, là-bas, on roule à gauche, et il faut bien regarder où vous allez, car il y a des animaux partout sur le bord de la route (des chiens, des coqs…) et même s’ils règnent en maîtres, ça peut vite tourner au drame.
⇸ Comme dans beaucoup de pays d’Asie, ne buvez pas l’eau du robinet ! Cela risquerait de gâcher vos vacances. Inutile de vous expliquer pourquoi. #tourista. D’ailleurs, pensez à venir avec une gourde réutilisable ou à en acheter une sur place, le plastique est un énorme fléau partout dans le monde, à Bali tout particulièrement. Vous trouverez de quoi les remplir dans les restaurants ou dans les hôtels, à des bornes prévues à cet effet, pas toujours faciles à trouver.
⇸ Bali est une île très touristique, alors par définition, il faut s’attendre à rencontrer un certain nombre de touristes. Même si toutes les saisons ne se valent clairement pas. Je suis toujours un peu surprise par les gens qui se plaignent du nombre d’étrangers alors qu’ils sont dans un pays réputé pour attirer les foules. Ce n’est pas comme si c’était une surprise, alors autant le voir avec le sourire ! Ou bien aller ailleurs.
Et très honnêtement, j’ai trouvé ça super raisonnable les trois fois où je me suis rendue à Bali : deux fois en janvier et une fois en mai. On est souvent sollicités dans les rues (les Balinais vivent du tourisme) et je comprends que ça puisse être usant, mais, un « no thanks » dit avec le sourire fera très bien l’affaire.
Mon petit conseil : levez-vous tôt ! Vos visites (et vos photos) auront une tout autre saveur !
⇸ Le sport national en Indonésie est le badminton ! (Oui, tu as bien lu.) Il y a des salles où il est possible de venir jouer en louant le matériel, mais vous pouvez aussi rejoindre une partie en cours sur la plage, comme on en voit parfois. Vous allez voir : le niveau est très impressionnant !
⇸ Il n’y a pas besoin d’adaptateurs pour les portables et autres appareils électroniques.
⇸ Comme pour tous mes voyages en Asie, j’ai réservé les hôtels avec l’application Agoda. C’est comme Booking, mais en moins cher, généralement. Les prix à Bali sont déjà incroyablement peu chers, mais grâce à cette application, avec Steven, nous avons pu vivre de sacrément belles expériences et dormir dans des lieux d’exception que nous n’aurions jamais pu nous payer autrement. Je pense notamment à l’hôtel Kamandalu à Ubud. Un délire !
ANECDOTES
⇸ Il n’est pas rare de se voir interroger sur l’endroit où l’on va. Ça nous est arrivé plusieurs fois. Ça peut surprendre au début, mais c’est toujours bienveillant : les Balinais sont simplement curieux de nature. Il vaut mieux éviter de leur répondre que vous ne savez pas où vous allez, ils ne comprendraient pas forcément et s’inquiéteraient de vous savoir « perdu » dans votre vie.
⇸ Tu peux demander à plusieurs Balinais leurs prénoms, la réponse pourrait bien te surprendre ! Personnellement, je m’appelle Nyoman, et Steven s’appelle Made ! Je te laisse découvrir pourquoi par toi-même 🙂.
Petit mot de la fin
J’entends souvent dire que l’île a perdu son authenticité, et je peux le comprendre. C’est vrai qu’elle change à la vitesse de la lumière, et qu’en l’espace de quelques années, certains coins sont méconnaissables. Mais je trouve au contraire que Bali a su garder un charme et une identité qui lui sont propres. Il y règne une ambiance que je n’ai trouvée nulle part ailleurs. Malheureusement, on sait que l’argent ternit souvent les âmes. Alors j’espère de tout mon cœur que le tourisme de masse ne viendra pas polluer, en plus des plages de l’île déjà bien encombrées, la mentalité des si belles âmes que j’ai pu y croiser.
Si tu passes par Bali, vas-y le cœur grand ouvert, parce que c’est vraiment comme ça que fonctionnent encore la plupart des gens là-bas. N’aie pas peur de faire ce qu’on ose plus vraiment faire en France : allez vers les gens.
Si tu envisages de partir à Bali, je te souhaite un voyage à la hauteur de l’amour que je lui porte (ce qui est peu dire, tu l’auras compris) et si ce n’est pas prévu au programme, j’espère que cet article aura pu te faire voyager un peu !