Pourquoi suis-je devenue végétarienne ?

Petite, je mangeais des steaks saignants

J’ai grandi dans une famille où personne n’est végétarien et où l’on mangeait de la viande à pratiquement tous les repas. Comme chez beaucoup d’entre vous, le foie gras à Noël est un incontournable, et le saucisson, l’aliment de base de tout apéritif qui se respecte.

À l’âge de 7 ans, je réclamais mes steaks hachés saignants et je me serais damnée pour des sashimis saumon il n’y a pas encore si longtemps. Je n’étais donc pas vraiment prédestinée à devenir végétarienne.

Mais déjà toute petite, il y a une chose que j’aimais par-dessus tout : les animaux.

J’ai joué pendant des heures au zoo Playmobil. J’étais dingue de ma Barbie vétérinaire. J’ai demandé une peluche de Simba grandeur nature pour mes 10 ans. À l’école, je faisais des exposés sur les écureuils. Dans la rue, je parlais à tous les chiens que je croisais. Je préparais régulièrement des affiches que je collais sur les murs parisiens pour sauver les pigeons et les baleines bleues… En somme, un amour et une envie de les protéger déjà bien prononcés !

Mais à côté de ça, je mangeais goulûment d’autres animaux, tout aussi sensibles, tout aussi beaux, tout aussi désireux de vivre, d’être aimés et d’être sauvés.

✧ Alors, pourquoi faire cette différence ?

✧ Pourquoi faire ce tri entre les animaux et où mettre le curseur ?

✧ Pourquoi nous est-il impensable de manger du chien, alors que manger du mouton ne nous pose aucun problème ?

 

Parce que « c’est la tradition ». 

Parce qu’on a l’habitude

Parce que « c’est bon, la viande. » 

Mais aussi parce que c’est plus simple de mettre un voile sur une vérité qui dérange, plutôt que de changer ses habitudes de vie. 

Parce qu’il est plus facile de suivre le mouvement que d’aller à contresens. 

Parce qu’il est plus facile de se dire que certains animaux ne ressentent rien, quand on les retrouve dans notre assiette le lendemain. 

Mais également parce que les habitudes sociales et familiales ont la vie dure et qu’il peut être difficile, voire générateur de conflits de leur tourner le dos.

(Dieu merci, les traditions ne sont pas immuables, sinon certains d’entre nous se battraient encore à main nue contre des lions dans des arènes !)

J'ai enfin vu l'animal derrière le steak haché !

Toujours est-il que j’ai continué de les aimer très fort et très sincèrement, sans me poser plus de questions que ça sur mon alimentation, jusqu’à ce que, en 2014, j’aperçois grâce aux réseaux sociaux, des images que je n’oublierai jamais. J’ai alors rapidement senti que le végétarisme « me pendait au nez », comme je m’amusais à le dire à l’époque.

Ce sont d’abord les images du gavage des canards et des oies auxquelles j’ai été confrontée. Sur ces vidéos, l’animal terrorisé, les yeux révulsés, se voyait forcé d’avaler, entre deux haut-le-cœur, une quantité démesurée de nourriture par un entonnoir. Une atrocité.

Je voyais, tout à coup, l’horreur cachée derrière l’incontournable de nos tables de fêtes. Un animal torturé, et un foie malade étalé sur du pain brioché. Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a à fêter. Alors, bien sûr, dans les grandes lignes je savais, mais je crois que je n’avais pas bien réalisé. Du coup, j’ai immédiatement décidé de boycotter le foie gras pour ne plus jamais en manger.

Ensuite, ce sont quelques brèves images des abattoirs que j’ai été amenée à visionner. Mon hypersensibilité m’a permis de ne pas avoir à en regarder plus. Quelle violence ! J’ai pratiquement arrêté de manger de la viande et du poisson, parce que des images tristes ou violentes me venaient aussitôt à l’esprit. Je voyais enfin l’animal derrière le morceau de viande. Je voyais enfin la vérité cachée derrière mon steak haché. Et par conséquent, je me sentais de moins en moins en accord avec moi-même.

D’ailleurs, je ne sais pas si tu as vu ces images, mais elles sont bien éloignées de celles que l’on voit à la télévision. Les publicitaires font drôlement bien leur boulot !

On arrive à nous faire croire qu’un homme n’est fort et viril que lorsqu’il mange de la viande, que la vache rit de bonheur à l’idée de nous donner un lait normalement destiné uniquement à son veau, et que la poule, extatique à l’idée d’aller à l’abattoir, en danse de joie le « french cancan » !

Je doute fortement que les 15 milliards d’animaux tués par an, en France, pour nourrir nos appétits gargantuesques, expriment une quelconque joie à ce sujet.

Pourquoi je suis devenue végétarienne ?

La puissance du marketing

Le marketing fait tout pour nous distancer de la vérité, et il le fait à merveille ! On nous bombarde d’images bucoliques, sexistes, enjolivées ou truquées, pour nous faire oublier ce que l’on mange et comment on le mange. On arrive même à nous convaincre qu’il est nécessaire, voire vital, de consommer des produits animaux, alors que c’est faux. (J’en reparlerai dans un prochain article.)

Tu peux voir certaines de ces publicités ici, ici et ici par exemple.

Ça paraît peu de choses, mais ça rentre dans l’inconscient collectif, et ça nous déconnecte d’une vérité qui est totalement à l’opposé de ces images grotesques, voire méprisantes. Notre inconscient enregistre que c’est OK, alors que ça ne l’est pas. On ne fait même plus attention ! La plupart du temps, on ne sait même plus ce que l’on mange. On oublie qu’il y a un être vivant avec des émotions derrière nos plats transformés et sous vide. Je ne crois pas qu’une vie de souffrance et une mort dans les circonstances actuelles d’abattage puissent être « OK » un jour. D’ailleurs, je ne crois pas que la mort d’un être qui n’a pas choisi de mourir puisse un jour être éthique. À aucun moment ou sous aucun prétexte. La viande heureuse n’existe pas !

D’ailleurs, la déconnexion est complète : on ne dit jamais qu’on mange du cochon, on dit qu’on mange du porc. On ne dit pas qu’on mange de la vache, on dit qu’on mange du bœuf. Le bœuf, c’est la viande saignante dans notre assiette. La vache, c’est l’animal mignon qui broute dans nos prés. La réalité, c’est que nous mangeons les deux.

Mais comment expliquer aux plus jeunes d’entre nous que les copains rassurants de leurs livres du soir sont ceux-là mêmes qui finissent dans leurs assiettes ? Comment expliquer à son enfant d’être doux et gentil avec un lapin et de le lui servir en morceaux à table le lendemain ? Quelle incohérence ! Pourquoi nous infliger ça ?

En réalité, souvent nous esquivons, voire nous leur mentons, parce que la vérité, que l’on ne connaît généralement qu’à demi-mot, met la plupart d’entre nous mal à l’aise. Et s’il y a un malaise, c’est qu’il y a peut-être un problème… Et quel problème !

Les coulisses des abattoirs sont une pure A-BO-MI-NA-TION.

Je crois que peu d’entre nous seraient capables de rester dans un tel endroit plus d’une minute sans en sortir traumatisés, et je tire mon chapeau aux associations type L214, dont les militants ont le courage de le faire, pour nous permettre de connaître la vérité et de pouvoir ainsi faire nos choix en conscience.

D’ailleurs, je reste persuadée que si l’on devait tuer les animaux, nous-mêmes, 95 % de la population serait végétarienne. Idem si les murs des abattoirs étaient transparents…

Tu peux regarder ici le court-métrage percutant qui accompagne cette image. « Il dénonce la dissonance cognitive qui nous pousse à manger de la viande, tout en étant incapable de tuer l’animal de nos propres mains. »

« À partir d’aujourd’hui, je ne mangerai plus d’animaux ! »

Alors, quand j’ai commencé à écouter la douce incohérence qui flottait en moi depuis si longtemps et que j’étouffais à coups de mauvaises excuses, j’ai réalisé l’horreur que je cautionnais, et j’ai mis le doigt sur le conflit interne qui grondait en moi.

Car, oui, je crois qu’il est important de reconnaître sa part de responsabilité dans l’horreur qui se joue derrière les murs bien gardés des abattoirs. En continuant d’acheter de la viande dans les magasins, le message que l’on envoie aux industriels de la viande, c’est que ces atrocités ne nous posent pas de problèmes. J’enfonce ici des portes ouvertes, mais si plus personne n’achetait de la viande, plus aucun animal ne serait tué pour être mangé.

Alors oui, pour moi, fermer les yeux, c’est cautionner. Refuser de voir les vidéos des abattoirs parce qu’on sait très bien qu’on sera en désaccord avec ce que l’on va y trouver, c’est cautionner. Il faut au moins en avoir conscience.

Alors pour moi, ce désaccord s’est lentement mais sûrement transformé en conviction : j’allais devenir végétarienne. Je conscientisais enfin les désirs de mon cœur. Je décidais enfin d’arrêter de me voiler la face.

Et c’est comme ça que, tout naturellement, un matin de novembre 2015, plantée les bras ballants devant mon frigidaire, je me suis dit :

« À partir d’aujourd’hui, je ne mangerai plus d’animaux ! »

Ce jour-là, je suis devenue végétarienne, et c’est idiot, mais je suis émue en l’écrivant, parce que je sais que j’ai pris à ce moment-là une des décisions les plus importantes ma vie. 

Ce jour-là, j’ai décidé de ne plus laisser les publicitaires et le poids des traditions décider à ma place, et j’ai surtout arrêté de laisser mes papilles gustatives prendre le pas sur mon éthique et sur mes valeurs les plus profondes. 

Mes actions commençaient enfin à vibrer à l’unisson avec les désirs de mon cœur, et ce jour-là, je disais enfin au revoir à mon incohérence !

Enfin pas totalement. Car en toute transparence, il m’a fallu presque un an pour arrêter le saumon cru du restaurant japonais… Je ne mangeais plus d’autres poissons (le saumon sous ses autres formes compris) mais mon addiction pour le saumon cru étant violemment ancrée (une vraie droguée). J’ai mis un peu plus de temps à la lâcher.

Et puis un jour, de la même façon qu’avec le reste, naturellement et facilement, je me suis dit que j’étais en train de manger mon dernier sashimi. Je n’en ai plus jamais mangé depuis, et ça ne m’a jamais manqué. Moi qui étais dingue de ça ! Je n’ai ressenti aucune frustration, car j’ai respecté le timing qui était le mien à l’époque, sans me juger. Je savais pourquoi je le faisais et je crois que cette raison vaut tous les plaisirs gustatifs du monde.

Maintenant si tu le veux bien, j’ai envie de partager avec toi certaines des questions que je me suis posées au cours des dernières années, et si tu le souhaites, je t’invite à y répondre toi aussi :

– Qui suis-je pour me mettre au haut de la pyramide ?

– Qui sommes-nous pour décider qui doit vivre et qui doit mourir, qui est important et qui ne l’est pas ?

– Est-on vraiment l’espèce la plus « intelligente », alors que nous sommes les seuls à détruire notre habitat naturel et tous ceux qui y vivent ? Pourquoi ne pas utiliser cette « intelligence » à bon escient ?

– Est-ce qu’un plaisir gustatif fugace vaut vraiment la torture et la mise à mort d’un animal qui avait envie de vivre ?

Mais aussi :

– Pourquoi dans certaines régions de Chine, ébouillanter un chien vivant et le servir en brochette est tout à fait banal, alors qu’en France cette pratique nous choque profondément ? (cf. festival de Yulin)

– Pourquoi, en Inde, la vache est-elle sacrée et qu’il est, dans la plupart des États, impensable de la manger, alors qu’en France nous les massacrons par millions ?

Bien souvent la réponse est liée aux nombreuses programmations de notre cerveau, le plus souvent dictées par les publicités, les lobbies, les religions, les traditions…

Tu sais, je travaille depuis bientôt deux ans avec des animaux quotidiennement, alors je peux t’assurer que les moutons, les lapins et les cochons (qui sont tous des animaux que l’on sert à table) sont tout aussi démonstratifs et affectueux que ne le sont le chien qui dort sur ton lit ou le chat contre qui tu sèches tes larmes. La seule différence entre ces animaux est en réalité la perception que l’on en a. En les observant tous les jours, je vois dans leurs regards et dans leurs réactions : l’amour, la peur, la compassion, la joie, la jalousie…

Une conscience dans un corps

Alors, pourquoi en aimer un et manger l’autre ?

The Only Difference Is Your Perception

Après, effectivement ils n’ont pas tous les mêmes moyens d’expression, et certains peuvent nous sembler moins expressifs que d’autres, mais cela fait-il d’eux des êtres moins sensibles et moins dignes d’amour et de compassion ?

Je crois qu’ils répondent simplement aux codes de leur espèce. Tout comme nous paraîtrons peut-être complètement idiots à une espèce capable d’exprimer physiquement plus de choses que nous. Ils expriment en réalité leurs émotions exactement comme nous le faisons, mais ils le font juste autrement. Je crois que c’est surtout nous qui avons désappris à les voir avec le cœur…

Au jeu de la surconsommation, nous avons perdu notre humanité.

Et puis, c’est drôle, les animaux d’espèces différentes cohabitent parfaitement bien ! Il n’y a en réalité que nous qui avons du mal à vivre ensemble… Ils ont tellement plus à nous apprendre qu’on ne peut l’imaginer. (Et tellement d’amour à donner, comme le montrent ces images.)

Alors, voilà, quand j’ai commencé à me poser toutes ces questions, et à élargir un peu mes horizons, j’ai eu du mal à comprendre comment j’avais pu fermer les yeux si longtemps. Mais j’ai décidé de laisser ma culpabilité au placard : elle n’aide personne, et certainement pas les animaux. Puis j’ai regardé mon parcours avec bienveillance, j’ai décidé quel monde j’avais envie de créer, quelle personne j’avais envie d’être, et quelle énergie j’avais envie de valoriser.

Depuis, je ne l’ai jamais regretté.

[ D’ailleurs si tu es familier.e avec les énergies, celles qui proviennent d’un animal mort, et tué dans les conditions d’abattage actuelles sont extrêmement basses. Se nourrir de carcasses d’animaux élevés en batterie abaisse très fortement les fréquences.]

Tu sais, ma prise de conscience a marqué un tournant dans ma vie sur de nombreux plans, c’est la raison pour laquelle je ressentais très fort le besoin de partager cette facette là de mon parcours et de ma personnalité, en espérant qu’elle pourra faire écho chez toi d’une manière ou d’une autre.

Bien sûr il ne s’agit ici que de mon histoire, de mon évolution, de ma vérité, alors cela n’engage bien sûr que moi. (Et la vie de milliers d’animaux…)

C’était déjà le cas bien avant de changer d’alimentation, mais je n’ai jamais fait de différence entre un animal et un autre : pour moi une vie est une vie, chacune d’entre elles compte. Je récupère les pigeons blessés dans la rue, je sauve les insectes qui se noient dans les piscines… Pourtant, malgré ça, ma prise de conscience m’a fait réaliser que, comme beaucoup de gens, j’avais quand même compartimenté, j’avais quand même dissocié.

J’ai mis 28 ans avant d’ouvrir les yeux et de changer mon alimentation, alors je ne suis personne pour te dire quoi mettre dans ton assiette, ou quel régime alimentaire adopter. Je fais ce qui me semble juste, ce qui vibre plus fort.

Alors, si tu souhaites continuer de manger de la viande, c’est évidement ton choix, mais je crois qu’il est important de le faire avec parcimonie, et surtout de le faire en conscience. Et rappelle toi quand même qu’il n’est jamais trop tard pour se poser les questions qui dérangent, pour essayer, pour changer.

Plus que jamais, je pense que c’est le moment de faire un point sur nos habitudes de vie, sur notre consommation, sur notre alimentation, sur le monde qu’on a envie de créer, et celui qu’on a envie de laisser.

Je me dis qu’il est temps d’arrêter de mettre les habitants de cette planète dans des cases (animaux humains et non humains compris) et qu’il est plus que temps de reprendre notre humble place. Je crois que nous avons une vraie responsabilité, mais pas forcément celle de décider qui mérite de vivre ou de mourir…

C’est maintenant qu’il faut nous remettre en question, et la remise en question demande du courage… Alors c’est vrai que la vie est plus facile quand on ne se questionne pas, mais je trouve qu’elle est bien plus belle quand on est en accord avec soi-même !

Alors, arrêtons de trouver des excuses à l’inexcusable et laissons s’exprimer nos interrogations et nos convictions avec bienveillance. Mettons de côté nos préjugés, et envoyons nos peurs, notre ego mal placé et les fausses excuses qui l’accompagnent au placard ! Moi c’est la cause animale et l’écologie qui, parmi une longue liste, m’habitent le plus, mais ça va pour tout ! Ce ne sont malheureusement pas les sujets qui manquent…

Tu sais, j’ai croisé au cours de ces dernières années beaucoup de végétariens et véganes en colère. Quand on réalise l’envers du décor, la colère est normale, légitime et je la comprends totalement : ce que l’on fait subir aux animaux est ignoble. Mais je pense aussi qu’elle peut facilement desservir la plus noble des causes : peu de messages sont reçus correctement quand ils passent par le filtre de la colère.

Et je crois, j’espère, qu’en incarnant simplement mes valeurs au cours de ces 5 dernières années, j’ai eu plus d’impact autour de moi que si j’avais été virulente à ce sujet. Même si je pense aussi qu’il faut de tout pour faire un monde, et que la colère de certains permet aussi de faire bouger les choses.

Alors, je t’en prie, prends conscience que tu as dans ton quotidien plus de poids que tu ne l’imagines. Mes convictions conjuguées aux tiennes peuvent changer le monde. J’en suis convaincue.

Pour terminer, tu l’auras bien compris, si j’ai changé d’alimentation, c’est avant tout pour les animaux, mais c’est aussi pour la planète et pour ma santé, éléments importants que je n’ai volontairement pas mentionnés dans cet article, puisque je le ferai dans d’autres. L’année où je suis devenue végétarienne, j’ai également posé les premières pierres sur mon chemin vers le véganisme dont je te parlerai bientôt.

Si tu as envie de te confronter à la réalité, les images sont ici, ici, ici, ici, ici ou encore ici, ici, et ici. Elles sont difficiles mais nécessaires.

Et si tu ne le veux pas car cela te fait peur, ou que cela te dérange, je suis heureuse de t’annoncer que ton cœur est déjà végétarien ! Et que seul ton cœur connaît le bon chemin…

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Cécile Fessler