Comment sortir de la dépression quand on souffre de TOC ?

(article mis à jour le 24/05/2024)

Honnêtement, le jour où le verdict est tombé, je n’ai pas été surprise parce que j’allais mal depuis longtemps. Mon psychiatre me confirmait ce que je savais déjà, mais le mot « dépression » m’a quand même fait froid dans le dos. Je me souviens avoir pensé : « Je suis tombée bien bas… Comment vais-je m’en sortir ? Et est-ce que j’irai mieux un jour ? ».

Dans cet article, je te raconte un petit morceau de mon parcours et je te livre mes conseils pour sortir de la spirale infernale de la dépression, qui accompagne souvent les troubles obsessionnels compulsifs.

TOC + souffrance = dépression

Les troubles obsessionnels compulsifs, autrement appelés TOC, vont souvent de pair avec des épisodes dépressifs plus ou moins graves et plus ou moins longs.

Ayant souffert de TOC depuis l’enfance, il était probable (bien que pas cela ne soit pas obligatoire) que je passe par là un jour. Et ça n’a pas loupé…

Pendant environ dix ans, je me suis enfermée dans un mal-être profond, une souffrance latente parsemée d’épisodes très violents certaines années.

La dépression a terni des pans entiers de ma vie, m’obligeant à stopper mes études, et me faisant perdre courage, joie de vivre et énergie. Elle m’a longtemps fait perdre le goût des gens et de la vie, que j’aime pourtant intensément.

La bonne nouvelle, c’est qu’elle n’est pas une fatalité, et que l’on peut évidemment en sortir !

Déprime ou dépression : quelle est la différence ?

La déprime est une émotion passagère qui ne dure généralement pas plus de quelques jours ou quelques semaines tout au plus. On passe tous par là régulièrement, plus ou moins intensément, quand les choses ne se passent pas comme on voudrait ou que l’on est déçu par la vie.

La dépression, elle, perdure. Elle survient lorsqu’on n’arrive pas à lâcher prise sur cette même émotion, et que la prise de recul devient impossible. Ce n’est plus simplement une émotion, cela devient un état d’être. La dépression touche plus de 3 millions de personnes en France par an. (Source : santé publique france)

Quels sont les symptômes les plus courants de la dépression causée par les TOC ?

  • Profonde tristesse
  • Fatigue extrême
  • Troubles du sommeil
  • Repli sur soi
  • Diminution ou augmentation de l’appétit
  • Difficulté à voir le positif
  • Abolition de la volonté
  • Anxiété
  • Incapacité à être dans l’action
  • Idées suicidaires

 

J’ai connu tous ces symptômes, à des degrés plus ou moins importants.

Mon cerveau était comme coincé dans ce que j’appelle aujourd’hui « le programme dépression ». C’était une sorte d’engrenage pessimiste qui m’enfonçait chaque jour un peu plus.

Dans les cas les plus graves, on n’a plus envie de rien et même sortir de son lit devient une épreuve. Mais elle peut également s’exprimer de différentes manières : à travers une colère immense par exemple, un besoin d’opposition très prononcé, des pleurs « pour tout et n’importe quoi », une sensibilité très à fleur de peau, ou une irritabilité extrême.

Mes conseils pour aller mieux

1. Reconnaître que l’on ne va pas bien

Comme dans la plupart des maladies, admettre que l’on ne va pas bien est le premier pas vers la guérison. Le déni est parfois le premier réflexe adopté, car ce n’est pas forcément facile de prendre la mesure de son mal-être, et ce n’est évidemment pas positif sur le long terme.

2. Ne pas se blâmer d’en être arrivé là

On fait bien ce que l’on peut, avec ce que l’on vit et qui l’on est : inutile de se rajouter une charge mentale qui nous tire vers le bas. C’est un cercle vicieux qu’il est préférable d’éviter. 

3. Avoir véritablement envie d’aller mieux

Ce conseil peut paraître surprenant parce que, quand on va mal, on a généralement envie d’aller mieux (!), mais l’on peut aussi trouver des bénéfices secondaires à la dépression ou toute autre maladie, comme une recherche d’attention ou l’envie qu’on prenne soin de nous par exemple. Ainsi, un conflit se crée en nous qui freine la guérison.

4. En parler

Mettre des mots dessus avec ses proches ou avec des spécialistes est le premier pas pour aller mieux.

5. Ne pas trop en parler !

C’est une erreur que j’ai faite.

J’étais en boucle sur ce qui n’allait pas et je ne voyais plus que ça et à travers ça.

6. Te faire suivre par un thérapeute

Trouver un accompagnant de confiance (psychiatre, coach, énergéticien…) pour sortir la tête de l’eau, orienter vers un traitement ou une technique qui favorise le mieux-être et mettre l’énergie au bon endroit.

7. Extérioriser ton mal-être sainement

Faire sortir sa colère et sa tristesse grâce à l’écriture, le sport, la boxe, tout ce qui te parle ou te donne envie en somme ! Il faut savoir qu’une émotion refoulée ressort toujours à un moment donné, et est généralement décuplée.

8. Te connecter à la joie

En faisant des choses qui te font du bien et qui te donnent le sourire !

Dans mon cas, être au contact d’enfants et d’animaux m’a beaucoup aidée, car ils ont le pouvoir immense de nous apprendre à vivre dans l’instant présent.

9. Instaurer des routines dans son quotidien

Prendre soin de toi au quotidien en réservant un temps pour te créer des routines bien-être et développement personnel. Je t’en parlerai dans un prochain article parce que ça a changé ma vie. 

10. Te fixer des petits objectifs faciles à atteindre pour favoriser l’estime de soi

Tout petits au début pour ne pas te décourager et tomber plus bas encore, puis de plus en plus grands.

11. Continuer de voir des gens

Ne pas rester seul.e longtemps. Dire oui à des sorties ou à des balades, même si le cœur n’y est pas vraiment au début.

12. Prendre des compléments alimentaires ou des plantes calmantes

Qui viennent soutenir le corps et l’esprit en cas de déprime : oméga 3, zinc, fleurs de Bach, tisane de valériane et tisane de fleurs d’oranger pour aider à stopper les ruminations mentales, huiles essentielles de lavande vraie ou de camomille en olfaction, du millepertuis (à ne pas prendre en même temps que des antidépresseurs, car ils diminuent les effets de la plupart d’entre eux), le ginseng qui donne un coup de boost le matin, etc.

La liste est longue, mais dans tous les cas, il est important de demander l’avis d’un naturopathe ou d’un médecin avant de prendre quoi que ce soit.

Voilà quelques pistes qui, je l’espère, pourront t’aiguiller un peu si tu traverses une phrase difficile ou si c’est le cas de l’un de tes proches.

J’écrirai d’autres articles à ce sujet si cela t’intéresse, car j’ai vraiment à cœur de te partager les techniques et les méthodes naturelles qui m’ont aidée.

En tout cas, une chose est sûre, il est possible de sortir cet engrenage ! Et même si, quand on a la tête dedans, il est difficile de le voir, fais-moi confiance, la dépression n’est pas une fin en soi, et tu as les capacités pour rebondir et aller mieux !

Tu n’es pas seul(e),

Je t’envoie plein d’amour !

 

Photo ©EmilieBlanc

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Cécile Fessler