J’ai eu envie de faire un petit récapitulatif des différents régimes alimentaires, car j’entends souvent des confusions à ce sujet. Il faut dire que de nouveaux noms fleurissent régulièrement, alors il est facile de s’y perdre.
Avant de parler de nos différents régimes alimentaires à nous, humains, rappelons brièvement les trois principaux régimes alimentaires des animaux, afin de nous remémorer un peu les bases de nos lointains souvenirs d’école… Je ne vais aborder ici que les grandes familles, mais il existe en réalité plusieurs sous-catégories.
Carnivores
Le régime des carnivores doit être quasiment exclusivement composé de la chair d’autres animaux. Leurs mâchoires et leurs dents sont adaptées à déchiqueter la chair, et la transpiration de ces animaux se fait souvent par la langue.
Exemples d’animaux carnivores : tigre, requin, lion, chat…
Petite différence à noter entre les deux carnivores que l’on côtoie le plus (et qui partagent peut-être ton quotidien) : le chien et le chat. Le chat est un carnivore strict, c’est-à-dire qu’il a impérativement besoin de protéine animale pour vivre. Pour les chiens, c’est aujourd’hui moins évident. En effet, avec la domestication, il est devenu ce que l’on appelle un carnivore non strict. C’est-à-dire qu’il doit impérativement manger de la viande, mais qu’il peut plus facilement manger autre chose, car son système digestif s’est adapté avec le temps à d’autres types d’aliments, qu’il aime et qu’il digère bien.
Herbivores
Les animaux herbivores se nourrissent exclusivement de végétaux. Là encore, leur morphologie est adaptée : leurs mâchoires, leurs dentitions et leurs appareils digestifs sont bien spécifiques.
Certains d’entre eux, comme les moutons et la vache, ont même un estomac composé de quatre poches. Il leur permet de digérer correctement la cellulose, qui est le principal constituant des végétaux. C’est la raison pour laquelle on peut les voir « mâchouiller » une grande partie de la journée. Ce sont des ruminants, et cela fait partie de leur processus de digestion : ils régurgitent une partie de leur contenu gastrique pour pouvoir le mâcher à nouveau, et ainsi mieux l’assimiler. #cafaitrever
Exemples d’animaux herbivores : chèvre, mouton, cochon d’Inde, cheval…
Omnivores
Les animaux omnivores peuvent manger à peu près de tout. Leur système digestif est capable de digérer, avec plus ou moins de facilité, toutes sortes d’aliments, allant des graines, à la viande, aux végétaux, aux fruits et aux insectes. (gloups !)
Exemples d’animaux omnivores : le cochon, l’ours, la poule… et l’humain ! Eh oui, nous avons parfois tendance à l’oublier, car nous avons pris l’habitude de nous placer au-dessus de tout et de tous, mais nous sommes bien des animaux.
Toutes les espèces de la Terre ont donc une nourriture spécifique, qui est adaptée à leurs anatomies et à leurs physiologies. J’enfonce ici des portes ouvertes, mais ce qui convient parfaitement à l’un pourrait en tuer un autre. Alors, si vous avez des animaux à la maison, il faut évidemment bien vous renseigner, afin de respecter leurs besoins et de leur apporter un régime alimentaire adapté. Soyez vigilants et informés, car il y a beaucoup de fausses croyances concernant l’alimentation.
Et l’être humain dans tout ça ?
C’est vrai que l’on s’y perd un peu avec tous ces régimes alimentaires ! Il existe aujourd’hui un certain nombre de régimes différents, avec des variantes et des cas particuliers. Alors, faisons un petit point sur les principaux.
On l’aura compris, l’homme d’aujourd’hui est omnivore, car il est habitué à manger de tout, et son système digestif peut digérer des aliments variés. Cependant, certains aliments comme la viande se digèrent moins bien que la plupart des végétaux. En réalité, l’humain pourrait être frugivore, comme il l’était à l’époque des australopithèques où il se nourrissait principalement de baies et de fruits. D’ailleurs, les chimpanzés et les gorilles, ces cousins avec qui nous partageons 98 % d’ADN (et le même système digestif), ne mangent quasiment exclusivement que des fruits et des plantes.
Flexitarien
Ce terme, devenu très en vogue ces dernières années, désigne les personnes qui continuent de manger de tout, mais avec parcimonie, et plus en conscience. Ils limitent ainsi leur consommation de viande et de poisson, et la choisissent « de qualité » (si toutefois, cela est possible, ce dont je doute vu les conditions de vie et d’abattage atroces de nos animaux d’élevage…) Si tout le monde faisait ça, ce serait déjà une magnifique avancée pour la cause animale et pour la santé des individus.
Pescatarien (ou pesco-végétarien)
Ce terme un peu barbare (et que j’ai prononcé « pescitarien » pendant des années xD) est utilisé pour parler d’une personne qui ne mange plus de viande, mais qui mange encore les poissons et les autres animaux de la mer.
Végétarien
Une personne végétarienne ne mange pas d’animaux, c’est-à-dire pas de viande, pas de poissons ni de crustacés, ni de mollusques (eh ! Oui, les pauvres, on les prend souvent pour des cailloux ou des plantes, mais ce sont bien des animaux.)
Végétalien
Les végétaliens sont des végétariens qui bannissent également de leurs repas tous les aliments d’origine animale (les œufs, les produits laitiers, le miel…). Ils mangent donc uniquement des produits d’origine végétale.
Végane
Le véganisme est plus un mode de vie global. Une personne végane (souvent écrit dans sa version anglaise « vegan ») est végétalienne (donc elle ne mange pas d’animaux ni de produits d’origine animale), mais elle exclut également la cruauté animale sous toutes ces formes. Cela veut dire qu’elle ne porte pas de laine, pas de cuir, ni de fourrure, qu’elle choisit des cosmétiques non testés sur les animaux, qu’elle refuse d’aller dans des zoos avec animaux sauvages, etc., pour des raisons éthiques et environnementales.
Rares sont les personnes végétaliennes dont la démarche s’arrête uniquement à la nourriture, et dans le langage courant le mot « vegan » a pris le pas sur le mot végétalien que l’on entend rarement.
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En réalité, pour choisir son régime alimentaire, je crois qu’il faut d’abord apprendre à écouter et à respecter les besoins de son corps, chose que l’on oublie trop souvent de faire. Il faut tester, puis observer comment il réagit, afin de comprendre ses besoins tout en continuant de se faire plaisir.
Ensuite, je pense qu’il faut bien se renseigner, car il y a énormément de croyances erronées concernant la nourriture : non, les protéines ne se trouvent pas uniquement dans la viande, et non le lait de vache n’est pas bon pour la santé des humains, il l’est pour celle des veaux, pour qui il a été créé !
Nous avons tous tendance à croire ce que l’on nous répète sans forcément chercher l’information par nous-mêmes. On se déconnecte parfois un peu de notre bon sens. Je crois qu’il est important de fonder ses croyances sur autre chose que les publicités mensongères qui nous matraquent des absurdités pour mieux vendre à longueur de journée. Notre santé mérite mieux que ça. La planète qui nous héberge mérite mieux également.
Il est temps de se réapproprier notre santé, et un rendez-vous avec un naturopathe peut être une excellente première approche. J’en avais vu une, il y a plusieurs années, et ça m’avait aidée. Il ou elle t’aidera à mieux te connaître et à élargir tes horizons, naturellement.
Mais en réalité, pour choisir son régime alimentaire, je crois qu’il est capital et précieux d’écouter aussi un peu son cœur…
Quand j’ai commencé à écouter le mien, le message a été très clair : il fallait que j’arrête de cautionner le massacre. Avec mon régime alimentaire omnivore, je n’étais plus en accord avec moi-même depuis longtemps, et ce changement radical d’alimentation a été une des meilleures décisions de ma vie.
C’est un choix qui n’engage que moi, mais qui a de vraies répercussions autour de moi : environnementales, familiales, éthiques…
Je pense donc qu’il faut être en accord avec sa conscience au moment M, sachant que celle-ci est en constante évolution. Si ce sont des questions que tu ne te poses pas, c’est peut-être que ce n’est pas le moment pour toi. Inutile donc d’être dans le jugement, de soi ou des autres. Et ça va dans les deux sens. Chacun son chemin. Le mien n’est ni meilleur ni moins bon que le tien, il est juste différent.
Mais je pense quand même qu’il est bon de penser à plus large que soi, puisque la nourriture que l’on ingère influence directement la santé de la planète et celle de tous ses habitants.
Je te remercie de m’avoir lue, et si tu as envie d’en savoir un peu plus sur les différentes étapes qui m’ont amenée à une alimentation végétale, tu peux cliquer ici ! Un autre article est également en préparation sur le sujet. #staytuned